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Rapport Lodgify : les fêtes illégales dans les locations saisonnières
Fêtes illégales

Rapport Lodgify : les fêtes illégales dans les locations saisonnières

Les fêtes illégales sont la préoccupation numéro une pour de nombreux hôtes, en particulier lorsque leur logement se trouve à proximité de zones animées ou lorsque le logement a une grande superficie ce qui en fait une cible idéale pour les locataires cherchant à organiser une fête. Le film Projet X, ça vous dit quelque chose ?

Ce n’est pas nouveau, les fêtes dans les locations saisonnières sont un problème récurrent qui semble s’être intensifié pendant et après la pandémie du Covid-19. De ce fait, les géants du secteur comme Airbnb ont décidé de mettre en place des mesures pour dissuader les fêtards.

Airbnb dispose d’une politique stricte en matière de respect du voisinage en interdisant tous les rassemblements perturbateurs trop bruyants ou avec trop d’invités. Malgré cela, l’entreprise a mis en place une mesure supplémentaire en 2020 avec la création d’un plan de lutte contre les fêtes non autorisées pour la fin de l’année. Cette même année, 64.000 voyageurs en France ont vu leur demande de réservation automatiquement annulée afin de réduire les risques d’organisation de fêtes illégales.

C’est pourquoi nous avons décidé de réaliser une enquête sur les fêtes non autorisées dans les locations saisonnières en collaboration avec Minut qui propose des capteurs de maison intelligents pour que les hôtes puissent surveiller le bruit et l’occupation de leur location saisonnière. Minut s’est également associé à Airbnb pour lutter contre l’organisation de fêtes illégales.

Nous avons recensé les témoignages de 50 hôtes et gestionnaires de locations de vacances afin de partager leurs conseils pour éviter de vivre la même situation. Découvrez notre enquête (et les histoires invraisemblables des hôtes !) à travers cet article et dans notre rapport disponible ci-dessous.


Chiffres clés des fêtes illégales dans les locations saisonnières

De nombreux hôtes touchés

Notre enquête en collaboration avec Minut a révélé que 46% des hôtes et des gestionnaires de locations saisonnières avaient déjà dû faire face à l’organisation d’une fête illégale dans leur logement au cours des deux dernières années. Une donnée qui peut paraître effrayante, car c’est en effet près de la moitié d’entre eux.

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Fréquence des fêtes

Sur l’ensemble des propriétaires et gestionnaires interrogés qui ont dû faire face à l’organisation de fêtes dans leur location, la grande majorité (74%) indique que cela est arrivé seulement une à deux fois par an.

S’il peut s’agir d’un acte isolé, l’organisation de fêtes non autorisées à répétition peut devenir un véritable cauchemar pour les propriétaires et gestionnaires de propriétés. 17% d’entre eux ont subi cette situation entre 3 et 5 fois par an. Pour 4,5% d’entre eux, cela est arrivé entre 5 et 10 fois par an. Et pour les plus malchanceux (4,5%) cela est arrivé plus de 10 fois par an !

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Estimation des dégâts

Si vous avez encore besoin d’être convaincu de l’importance d’éviter les fêtes dans votre location de vacances à tout prix, découvrez combien les hôtes ont déboursé pour remplacer les équipements et réparer tous les dégâts causés lors de fêtes illégales.

Le coût moyen nécessaire pour réparer les dégâts causés par une fête non autorisée est en moyenne de 1.683€. En observant de plus près les données collectées, nous avons pu voir que plusieurs hôtes ont été plus chanceux que d’autres car il n’ont pas eu de dommages matériels ni de casse dans leur maison. Ils indiquent cependant avoir souffert personnellement de cette situation.

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Il existe malheureusement des cas plus dramatiques où certains hôtes qui ont dû payer entre 2.000€ et 10.000€ pour les réparations de leur logement… De quoi ouvrir les yeux (et le porte-monnaie) !

Dispositif pour éviter les fêtes illégales

Enfin, nous avons voulu savoir quelles étaient les mesures de prévention qu’utilisaient les hôtes pour éviter les fêtes non autorisées dans leur logement. Notre étude en collaboration avec Minut a révélé que les hôtes qui utilisaient des dispositifs privilégient les capteurs de bruit (62%) et les caméras de surveillance extérieures ou intérieures (25%). 

D’autres options moins courantes consistent à demander l’aide des voisins (6%) ou à se rendre sur place pour vérifier que tout est en ordre pendant le séjour (12%).

La solution des capteurs sonores

Minut s’est penché sur la question du bruit dans les locations saisonnières. En effet, selon une enquête réalisée par l’entreprise, 44% des propriétaires et gestionnaires de locations saisonnières ont déjà reçu une plainte liées à des nuisances sonores.

Selon Minut, la solution est la suivante : contrôler le niveau de bruit. Ainsi vous pouvez prévenir les fêtes, les dommages mais aussi les plaintes des voisins. Les capteurs sonores sont une option largement envisagée par les hôtes. 62% des propriétaires et gestionnaires de locations saisonnières interrogés qui utilisent un appareil de surveillance dans leur logement ont opté pour cette solution.

Ces petits boîtiers comme celui que propose Minut contrôlent le bruit mais aussi les attroupements sans être trop intrusifs car ils ne disposent pas de caméra et donc respectent à 100% la vie privée des voyageurs.

Top 5 des récits de fêtes illégales

Maintenant que nous avons pu avoir un aperçu des données concernant l’organisation de fêtes illégales dans les locations saisonnières, découvrons ensemble les pires histoires de fête que les propriétaires et gestionnaires de maisons de vacances ont partagés avec nous.  

fêtes groupe de jeunes

VTT : Vraiment très turbulents

Tout commence quand les Velasquez reçoivent une réservation via Airbnb pour 4 personnes dans leur location en Occitanie. Deux jeunes couples amateurs de VTT. Parfait donc, des jeunes gens tranquilles.

Le premier soir, ces amateurs de VTT ne semblent pas si tranquilles selon les voisins. Alors la seconde nuit, les propriétaires se rendent sur place. C’est le drame ! Ils se retrouvent face à une dizaine de jeunes étudiants qui font la fête. Et ce n’est pas tout… À l’intérieur, ils sont au moins une trentaine ! Et encore pire…

L’information a tourné sur les réseaux sociaux, c’est la fête Eramus du semestre ! Les propriétaires doivent jouer aux gendarmes pour mettre tout le monde dehors et faire le guet. Après qu’un mini-bus soit venu chercher les jeunes étudiants, les propriétaires ont pu faire face aux dégâts. Plus de peur que de mal :  Ils ont retrouvé tous les meubles de la partie commune à l’étage mais rien de détruit. C’est surtout un énorme coup de ménage qui a été nécessaire après le départ des jeunes.

Suite à cette mésaventure, les Velasquez ont changé les conditions de réservation de leur logement: “Nous n’autorisons plus que les familles maintenant.” indiquent-ils. De plus ils donnent le conseil suivant : il faut “oser échanger avec les invités sur leur venu”.

Camping improvisé

Voici l’histoire d’Ernest qui possède une grande location saisonnière à Pontenx-Les Forges dans les Landes. Sa location est prévue et équipée pour 12 personnes. Il pensait donc avoir loué son logement pour un maximum de 12 personnes.

Cependant, les invités étaient beaucoup plus ! Comment Ernest s’en est rendu compte ? “Musique forte, cris, bruits de piscine, (entendus dans 500 m à la ronde) encore à 3-4 heures du matin.” Et aussi une plainte des voisins…

Il s’est vite rendu compte que la maison était occupée par beaucoup plus d’invités et qu’il y avait aussi plusieurs tentes dans le jardin ! Malheureusement il était déjà trop tard… Ce grand groupe avait déjà commis de nombreux dégâts dans le logement : “Constatation de meubles cassés, de souillures (à cause des boissons alcoolisées) sur la façade, fissures du plâtre près des portes, rideaux salis avec les souliers, etc.”

Tentes fêtes location saisonnière

Depuis cette mauvaise expérience, Ernest contrôle davantage les informations des clients lors de leur réservation, en particulier leur âge. “Nous avons décidé de contrôler davantage les informations lors de la réservation en augmentant l’âge du responsable, avec la remise d’une copie de carte d’identité.”

De plus, il demande la signature du locataire sur le contrat de location. “C’est ainsi que par sa signature il est responsable de toute action, de toute casse et du comportement des autres colocataires devant la loi.”

La chicha, c’est chaud

A présent revenons sur le récit de Luc, propriétaire du Gîte Catalpa à proximité de Bruxelles. “Une jeune dame habitant Bruxelles (tout près d’ici) loue pour elle le gîte via Airbnb pour 2 nuits. Aucune objection, son profil est correct. A l’heure du check-in arrivent deux hommes qui entrent au moyen du digicode qu’ils auront manifestement reçu.”

Le propriétaire s’inquiète pour la jeune femme ayant loué le logement car elle nest pas présente. Il explique également aux voyageurs qu’il y aura un supplément pour les invités supplémentaires. Lors de leur check-in les invités arrivent avec une grande chicha et Luc n’y prête pas attention. La première nuit, après l’arrivée de la jeune femme, le groupe sort puis il dort la journée. Le propriétaire commente “chacun sa vie après tout”.

La suite est la suivante, selon Luc : “La locataire refuse cependant de payer les suppléments et j’apprends incidemment qu’elle a invité ces deux hommes rencontrés lors d’un voyage. A l’heure du check-out, l’équipe de nettoyage arrive et les locataires occupent encore les lieux… qu’ils sont bien obligés de quitter prestement, leurs affaires sous le bras.”

Après leur départ c’est la douche froide, les dégâts sont impressionnants : “grand désordre, nappe très tachée, verres cassés, liquides répandus par terre, vaisselle sale entassée dans l’évier, taches sur les murs, préservatifs abandonnés…”. Deux semaines plus tard, Luc le propriétaire se rend compte de traces de feu à l’arrière du gîte. En effet, les locataires avaient allumé un feu pour produire des braises de charbon de bois dans le but d’alimenter leur chicha…

Fort heureusement après toute cette expérience plus que désagréable, les locataires ont payé un supplément et Airbnb a remboursé les dégâts prouvés. Depuis ce jour, Luc a augmenté sa caution à 1.000€ sur la plateforme.

Boite de nuit sans vigile

Cette autre mésaventure est arrivée aux propriétaires d’une maison de vacances à proximité de de Montpellier en Occitanie. En apparence, tout semblait normal avec la réservation de la locataire. Jusqu’à ce que la gendarmerie et les voisins interviennent !

Boîte de nuit

En effet, la locataire et ses amis avaient transformé le logement en boîte de nuit. Oui, oui, une véritable soirée avec entrée payante, sans oublier alcool et popers à volonté ! Il aura presque fallu faire venir un (vrai) vigile pour faire partir la locataire qui avait fait la réservation car elle a tout simplement refusé de quitter les lieux ! Finalement, celle-ci est partie le lendemain. Les propriétaires indiquent “Elle a quitté le logement à la cloche de bois le lendemain matin.”

Les dommages ont été particulièrement importants dans ce logement, autour de 10.000€ selon les hôtes. Depuis, ils ont mis en place les grands moyens (et on les comprend) : il font systématiquement signer un contrat locatif en plus du contrat Airbnb pour permettre à la gendarmerie d’investir les lieux en cas de problème.

Night fever

Cette dernière histoire est celle du propriétaire du grand gîte du domaine de l’Echalier en région Centre Val de Loire. Bien que le logement soit adapté pour les groupes, les propriétaires qui vivent à proximité ont eu la très mauvaise surprise de se retrouver face à un groupe d’une trentaine de jeunes de moins de 25 ans fans de disco !

Après une nuit complète dédiée aux musiques disco, la gendarmerie est intervenue à 5 heures du matin pour verbaliser les fêtards lourdement alcoolisés et consommant des substances illicites appréciées à Woodstock…

Depuis cette mauvaise expérience pas du tout relax, le propriétaire a décidé de ne plus laisser les invités venir avec des amplificateurs sonores. De plus, il filtre les réservations pour ne plus recevoir de groupes de jeunes.

Conseils pour éviter les fêtes non-autorisées

Comme nous l’avons vu précédemment, les fêtes illégales sont un problème récurrent pour les hôtes et il n’est pas à prendre à la légère. Selon les données de notre partenaire Minut, 44% des propriétaires et gestionnaires de locations saisonnières ont déjà reçu une plainte liée à des nuisances sonores. C’est pourquoi la mise en place d’une solution de détection du bruit, telle que Minut, peut vous aider à éviter les nuisances mais aussi à prévenir l’organisation de fêtes.

Nous savons à quel point il peut être frustrant de retrouver son hébergement dans de mauvaises conditions et nous espérons que vous n’aurez pas à subir une expérience similaire à ces histoires d’horreur expliquées ci-dessus.

Pour ce faire, nous avons préparé un document à télécharger avec les conseils avisés de propriétaires et gestionnaires expérimentés qui ont participé à notre enquête.

Téléchargez notre rapport gratuit avec les meilleurs conseils

Avez-vous déjà vécu une situation similaire dans votre logement ? Quels sont vos conseils et solutions pour éviter que cela se produise ? Partagez-nous votre expérience en commentaires, et n’oubliez pas de télécharger notre PDF gratuit où vous trouverez les meilleurs conseils des propriétaires sur la manière d’éviter les fêtes illégales !


Informations sur la réalisation de notre enquête

Ce rapport a été réalisé en collaboration avec Minut.

50 propriétaires et gestionnaires de locations saisonnières ont participé à notre enquête pour nous partager leur expérience et conseils en matière de fêtes illégales. Tous ces hôtes sont francophones et louent leurs logements en France, en Belgique, au Maroc et au Canada. 48% d’entre eux sont propriétaires d’un seul établissement, tandis que les 52% restants gèrent plusieurs établissements entre 2 et 24 (en moyenne 3).

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  1. Airbnb nous a viré de sa plateforme en 2018 (nous possédons un gite de groupe) car nous interdisons toutes les fêtes, donc nous refusions systématiquement toutes les réservations émanant de jeunes fêtards (via cette plateforme ou n’importe quelle autre). Motif invoqué par AIRBNB pour nous virer : notre taux de refus de demande de réservation était trop élevé. Je leur ai expliqué que tous les refus étaient liés à des demandes pour faire la fête. Ils n’en avaient rien à cirer. Deux ans plus tard, fin 2020, changement complet de politique d’AirBNB sous la pression de la gendarmerie française qui en avait marre d’intervenir à la demande des propriétaires (et des autorités sanitaires du fait de la Covid). Sans intervention des pouvoirs publics, AirBNB continuerait à favoriser les fêtes illégales chez les propriétaires, car foutre le bordel c’est trop fun chez les décérébrés de la Silicon Valley. Il existe dans tous les pays du monde, des comités de défense de propriétaires lésés par AirBNB. Renseignez vous.

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