Lorsque vous êtes un acteur dans l’industrie de la location de vacances, que vous soyez propriétaire ou locataires des logements de vacances, on peut souvent confondre les termes utilisé pour décrire le type de logement.
Surtout qu’il y en a des milliers d’annonces en ligne, vos futurs invités ne sauront plus s’ils doivent s’orienter vers un gîte, une location saisonnière ou plutôt une chambre d’hôte. Quand aux propriétaires et gestionnaires de logement de vacances, il est important de savoir les différences et les avantages que comportent ces différents types de logement pour ne pas donner de fausses informations aux hôtes. En effet, ces derniers peuvent par exemple être surpris voire être déçus, de ne pas avoir les lieux et le services qu’ils espéraient avoir.
De plus, si vous comptez vous lancer dans l’industrie, il est crucial de bien comprendre les enjeux des trois types de logement de vacances. Puisque, en effet, ce ne sont pas les mêmes obligations et réglementations, et donc pas les mêmes aménagements ni les mêmes investissements notamment en terme de temps, d’énergie et de budget. Vous comme votre invité mérite donc bien quelques définitions sur ces trois termes : gîte, chambre d’hôte et location de vacances.
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Qu’est ce qu’un gîte ?
Un gîte est un lieu où l’on peut se loger, où l’on couche habituellement ou temporairement. Plus précisément, c’est une location meublée de tourisme ou autrement dit location saisonnière, généralement loué à la semaine mais peut également dépasser plusieurs semaines. Cependant, la location d’un gîte ne dépasse pas trois mois.
Les gîtes sont présents en bords de mer, dans les montagnes et aussi dans les zones rurales vers la campagne d’où le nom de “gîte rural” et peuvent être sous forme d’appartement ou de maison de vacances. Les locataires vacanciers ont ainsi à disposition dans leur gîte : au moins une pièce à vivre, une ou plusieurs chambres, une cuisine et une salle d’eau.
Il est tout à fait possible que le gîte soit la résidence principale du propriétaire mais elle peut aussi est son logement secondaire. L’adresse du gîte peut donc être celle du propriétaire.
Les obligations et réglementations spécifiques aux gîtes
Comme dit précédemment, un gîte touristique est à l’usage exclusif du locataire de passage qui y effectue un séjour d’une durée d’un jour à trois mois et qui n’y élit pas domicile. De plus, le gîte peut accueillir un nombre important de personnes mais ne doit pas dépasser 15 individus. Au-delà, des règles additionnelles vont s’imposer et sera considéré comme un Établissement Recevant du Public (ERP). Cela demande ainsi des frais supplémentaires et du travail administratif en plus, en conformité avec la réglementation des ERP.
Par ailleurs, il est commun de classer son meublé mais ce n’est pas obligatoire. Il faut savoir néanmoins, qu’il peut être intéressant de faire une demande de classement faisant partie de l’une des catégories existantes allant de 1 à 5 étoiles. En effet, cela peut augmenter votre visibilité, votre crédibilité auprès des vacanciers et donc vos chances d’avoir plus de réservations pour louer votre gîte. Il faut prendre note que le respect des normes handicapés n’est pas obligatoire.
Vous n’êtes pas obligé de fournir un service petit déjeuner ni de linge de maison mais vous devrez mettre obligatoirement à disposition, des équipements et des installations nécessaires pour la vie de tous les jours (équipements de cuisines, détecteur de fumée, luminaires, etc). Vous devez également remplir une fiche de police aux locataires venant de l’étranger.
Et qu’est ce qu’un gîte rural ?
Comme son nom l’indique, le gîte rural se trouve à la campagne. A l’origine, un gîte était souvent aménagé dans une maison ancienne, authentique et dans une zone rurale et une propriété privée. Il peut être une maison isolée en pleine campagne ou dans un petit village.
C’est de là qu’est né le concept de tourisme vert. Durant ces cinquante dernières années, de plus en plus de gîtes ruraux apparaissent sur le marché des locations de vacances avec notamment l’essor croissant des voyageurs millennials conscient de l’environnement. Voyager à la campagne, proche de la nature dispose d’un grand avantage : un extérieur spacieux. Les gîtes ruraux permettent aux vacanciers de prendre une bonne bouffée d’air frais tout en vivant à l’extérieur, faire un barbecue dans le jardin vaste, goûter aux produits locaux et se connecter avec les agriculteurs, etc.
Les obligations et réglementations spécifiques aux gîtes ruraux
Concernant les « gîtes ruraux », la jurisprudence considère que le bien peut être occupé au maximum 6 mois et obligatoirement disponible pendant au moins 3 mois de l’année. Le gîte doit être la propriété d’un propriétaire rural ou d’un agriculteur, se situant dans un espace rural, à l’intérieur ou à l’extérieur d’un bourg. Depuis 2016, la notion de gîte rural a disparu de la loi : les gîtes ruraux ne bénéficient plus des anciens avantages fiscaux (abattement de 71%, exonération de taxes locales), sauf s’ils accomplissent une procédure de classement.
Qu’est ce qu’une chambre d’hôte ?
Selon la loi n° 2006-437 du 14 avril 2006 et le décret n° 2007-1173 du 3 août 2007 : “les chambres d’hôtes sont des chambres meublées situées chez l’habitant en vue d’accueillir des touristes, à titre onéreux, pour une ou plusieurs nuitées, assorties de prestations”.
De plus, « l’activité de location de chambres d’hôtes mentionnée à l’article L. 324-3 est la fourniture groupée de la nuitée et de petit déjeuner. Elle est limitée à un nombre maximal de cinq chambres pour une capacité maximale d’accueil de quinze personnes. L’accueil est assuré par l’habitant.” – Art. D 324-13.
Chaque chambre d’hôtes donne accès à une salle d’eau et à un WC. Elle est en conformité avec les réglementations en vigueur dans les domaines de l’hygiène, de la sécurité et de la salubrité. La location est assortie, au minimum, de la fourniture du linge de maison. » – Art. D 324-14.
La chambre d’hôtes est simplement une chambre chez le propriétaire qui est louée à la nuitée et partagée avec le propriétaire. Ainsi, la chambre d’hôte est privée pour les invités et les pièces à vivre sont communes pour le propriétaire du logement et les locataires de la chambre d’hôte, typiquement comme ce que propose Airbnb. Par contre, la salle d’eau, souvent partagée, devient de plus en plus privative. Comme dit dans les articles, l’offre de chambres d’hôtes est un accueil chez l’habitant qui comprend un service de petit déjeuner et fournit du linge de maison obligatoirement (comme dans les hôtels), avec un accueil limité à 5 chambres d’hôtes et 15 personnes maximum.
Les obligations et réglementations spécifiques aux chambres d’hôtes
La location d’une chambre d’hôte meublée comprend obligatoirement la fourniture groupée d’une nuitée (incluant la fourniture de linge de maison) et du petit-déjeuner avec un accueil assuré obligatoirement chez l’habitant. Au-delà d’une capacité d’accueil de 15 personnes, les chambres d’hôtes sont soumises aux obligations des établissements recevant du public (normes de sécurité et d’accessibilité).
Côté réglementaire, la surface minimale de chaque chambre doit être de 9 m² (hors sanitaires), avec une hauteur sous plafond de 2,20 m et ne peut pas être inférieure à 12 m² en général. Chaque chambre doit donner accès (directement ou indirectement) à une salle d’eau et aux toilettes et être en conformité avec la réglementation sur l’hygiène, la sécurité et la salubrité.
Le ménage des chambres et des sanitaires doit être assuré quotidiennement, sans frais supplémentaires. Le prix de la nuitée est libre, mais doit tenir compte du niveau de confort du logement : la chambre, les services offerts et de l’attrait touristique de la région. Le propriétaire est cependant soumis à certaines obligations en matière d’affichage des prix et de facturation.
Si le propriétaire propose également un service de table d’hôte, il doit respecter certaines obligations : limiter ce service aux personnes hébergées, proposer un seul menu, servir le repas à la table d’hôte. Pour ce qui est de l’alcool à l’occasion des repas, le loueur doit être titulaire d’une licence : « petite licence restaurant » pour les boissons du deuxième groupe (bière, vin, cidre), « licence restaurant » pour les boissons du troisième et quatrième groupe (les autres boissons alcoolisées). Si le propriétaire souhaite préparer des repas de denrées animales ou d’origine animale, le loueur doit également effectuer une déclaration auprès de la Direction Départementale en charge de la Protection des Populations (DDCPP).
Remarque : si les chambres d’hôtes se situent dans un logement en copropriété, il est nécessaire de s’assurer que l’activité n’est pas interdite par le règlement de copropriété.
Mais du coup, qu’est ce qu’une location saisonnière ?
Une location est dire “saisonnière” lorsqu’elle répond à un besoin temporaire des vacanciers en recherche de logement meublé. La location de vacances est ainsi une forme de logement dont la durée joue un rôle important : le contrat de la location saisonnière est donc un bail de courte durée conclu entre un propriétaire “bailleur” et un locataire “preneur”. On peut ainsi utiliser le terme de “location de courte durée aussi”, pour une durée maximale et non renouvelable de 90 jours consécutifs.
Les voyageurs optent de plus en plus pour les location de courte durée plutôt que les hôtels puisque c’est logement similaire à chez soi, en plus d’un prix rentable et plus bas qu’une chambre d’hôte qui disposent de prestations additionnelles. La location de vacances peut être réservé via les sites web en ligne des location de vacances ou des sites d’annonces tels que Airbnb, Booking.com, Abritel ou Tripadvisor.
Remarque : La location de vacances et la location saisonnière signifie la même chose, à savoir un contrat de courte durée. Néanmoins, il y a une légère nuance : la location saisonnière est le terme utilisé en général pour les locations visant les vacanciers français en période de haute ou basse saison plutôt que les vacanciers touristes étrangers. Tandis que location de vacances sous-entends simplement les deux types de clientèle : les vacanciers locaux saisonniers et les touristes étrangers.
Les obligations et réglementations spécifiques aux locations saisonnière
Pour les locations saisonnières, la durée locative maximale et non renouvelable est de 90 jours mais la durée peut effectivement varier selon les cas.
Les location de vacances s’agit d’une location meublée qui doit obligatoirement comprendre un certain nombre d’équipements et d’installations.
Selon la loi Alur, le décret du 31 Juillet 2015 impose aux propriétaire de location saisonnière une liste d’installations obligatoires à mettre à disposition, à savoir :
- Un lit comprenant couette et couverture ;
- Dispositif d’occultation des fenêtres dans les chambre à coucher ;
- Plaques de cuisson ;
- Four ou four à micro-ondes ;
- Réfrigérateur et congélateur ou, au minimum, un réfrigérateur doté d’un compartiment permettant de disposer d’une température inférieure ou égale à -6°C;
- Vaisselle nécessaire à la prise de repas ;
- Ustensiles de cuisine ;
- Table et sièges ;
- Etagères de rangement ;
- Luminaires ;
- Matériel d’entretien ménager adapté aux caractéristiques du logement
Les différences entre ces types d’hébergements
Étant donné que les définitions de chacun de ces hébergements sont parfois très proches, et que les réglementations qui sont spécifiques à chacun sont parfois peu connues, il est vrai qu’il peut être facile de se perdre. Laissez-nous donc éclairer votre lanterne avec les sections qui suivent.
Différences entre gîte et chambre d’hôtes
Comme vous l’avez sans doute déjà remarqué, ces deux types d’hébergement de vacances sont très différents. Alors que les gîtes peuvent généralement accueillir un nombre de personnes conséquent, les chambres d’hôtes permettent de loger seulement quelques personnes compte tenu du fait que le séjour s’effectue chez et avec l’habitant.
Même s’il y a plusieurs chambres d’hôtes au sein d’un même hébergement, les voyageurs n’ont pas les mêmes libertés et tranquillité que dans un gîte. Ils n’ont également pas forcément accès au même cadre naturel / bucolique, même s’ils ont accès à plus de services.
En effet, là où les gîtes offrent le plus souvent des cadres montagneux, ruraux ou plus proches de la nature, les chambres d’hôtes permettent de profiter de services que le propriétaire a pour obligation de proposer, tels que la fourniture de linge de maison et le petit-déjeuner.
Tout dépend du type de séjour que souhaite le voyageur et quel prix il est prêt à mettre car oui, vous vous en doutez, réserver un gîte pour les vacances est en moyenne un investissement plus important que pour réserver une chambre d’hôte. Ceci s’explique déjà par la “rareté” de ce type de location, mais aussi car plus de moyen sont requis pour accueillir des voyageurs tel que des installations nécessaires pour la vie quotidienne.
Ces installations consistent en, par exemple, une salle commune meublée avec une cuisine, d’une (ou plusieurs) chambre(s) indépendante(s) équipée(s) d’un lit et de meubles, ou encore un équipement électroménager complet.
Différences entre gîte et location saisonnière
Pour ces deux types d’hébergements, la différence réside essentiellement dans la durée du séjour. Comme nous l’avons vu, un gîte peut être réservé jusqu’à 3 mois, alors que pour les locations saisonnières, cette durée est généralement de quelques jours voire une semaine. Ainsi, les deux modèles ont tous deux leurs avantages et inconvénients.
L’avantage principal de la location en gîtes se situe au niveau de la gestion de l’hébergement qui est donc plus simple, car permet au propriétaire d’échapper aux étapes de remises des clés ou d’état des lieux, qui sont obligatoires dans le cadre de location saisonnière. Pour les locataires, le ressentis “chez soi” est accentué et donc les encourage à entretenir régulièrement le gîte.
Cela dit, d’un autre côté, les locations saisonnières présentent deux avantages qui ne sont pas des moindres. Premièrement, ce type de location plus présente en milieu urbain permet de faire vivre le tourisme local, mais aussi et surtout, permet de profiter d’une rentabilité plus élevée rendu possible grâce à la rotation régulière de voyageurs.
Différences entre gîte et Airbnb
Si cette précision peut faire hausser les sourcils, il est en fait courant que des voyageurs se posent la question. En tant qu’hébergement, la définition de ceux d’Airbnb est en faite la même que pour les locations saisonnières. Airbnb est simplement un site de partage de logements sujet à quelques légères réglementations, qui permet à ceux qui le souhaite de proposer leur logements ou autre propriété à la location.
Ainsi, des gîtes peuvent parfois êtres proposés sur les sites de Airbnb par des propriétaires, même s’il existe des différences notamment en termes de réglementation. Dans la mesure où Airbnb est axé sur les locations de courte durée, les gîtes y sont donc moins courants. La seule vrai différence que vous pouvez donc garder en tête est qu’Airbnb propose majoritairement des locations saisonnières, et que les gîtes peuvent être réservés sur d’autres sites. Vous pouvez par exemple regarder du côté des gîtes labellisés “Gîtes de France” qui répertorie sur leur site plus de 47 000 gîtes.
En conclusion
Vous savez désormais distinguer tout type d’hébergement pour vos vacances. Les gîtes pour des séjours de moyenne/longue durée, les chambres d’hôtes pour leurs services supplémentaires ou les locations saisonnières pour des séjours de courte durée où vous le souhaitez, tout le monde trouve son compte.
Maintenant que vous maîtrisez ces trois notions, vous saurez quoi comprendre dans votre annonce de logement de vacances mais aussi dans votre propre bien. Veillez à respecter toutes les réglementations et obligations de votre type de logement et de les mentionner dans votre contrat, pour éviter tout litiges et augmenter vos réservations de locations de vacances.
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