Dans le secteur de la location saisonnière, même les plus petites démarches peuvent suffire pour se différencier de la concurrence. Accepter les chèques vacances fait partie de ces petites touches qui paraissent anodines, mais qui pourraient réellement permettre aux voyageurs de faire leur choix entre votre location et une qui ne propose pas le paiement en chèque cadeau.
Car en effet, les chèques vacances sont de plus en plus utilisés par les vacanciers comme moyen de paiement pour réserver leur location saisonnière. Même si ce n’est pas de l’argent à proprement parler, ces chèques représentent une garantie pour les propriétaires qu’ils seront payés, dans la mesure où ils ne doivent forcément être sous provision.
Vous êtes propriétaire d’un hébergement saisonnier et souhaitez savoir si vous pouvez accepter les chèques vacances de vos futurs locataires ? Quelles sont les démarches à effectuer ? Quels sont les avantages des chèques vacances ? Combien ça coûte ? Laissez-nous vous éclairer.
Qu’est-ce qu’un chèque vacances ?
Le chèque vacances est un moyen de paiement proposé aux salariés et généralement offert par les comités d’entreprise, qui permet donc d’accéder à des services de professionnels du tourisme comme par exemple dans le cadre d’une location saisonnière. Ces chèques vacances ne sont pas obligatoirement fournis par toutes les entreprises, cependant un certain nombre de salariés, aussi bien du secteur public que privé, en bénéficient. Près de 11 millions de personnes en bénéficient chaque année !
Quels sont les avantages des chèques vacances pour les propriétaires ?
Le principal avantage des chèques vacances est qu’ils représentent une réelle garantie pour le propriétaire d’être payé. C’est donc un moyen permettant de sécuriser le paiement du loyer de son hébergement saisonnier.
En effet, contrairement au chèque classique, le chèque vacances assure que le solde du montant de la facture sera versé, alors qu’un chèque standard comporte des risques d’impayés. Une fois le chèque remis à l’arrivée des locataires, le propriétaire a juste à attendre que la banque l’informe lorsque le chèque a bien été encaissé.
Cela représente donc un avantage non négligeable, car le règlement du solde se fait en effet à l’arrivée sur place du locataire. Le propriétaire remet les clefs, les voyageurs s’installent et le propriétaire reçoit le chèque en guise de paiement. C’est simple, sûr et rapide !
Dans le cas de chèques standard, le propriétaire le remettrait en banque mais ne serait averti que plusieurs jours plus tard si le chèque n’est pas provisionné. À partir de là, il est déjà trop tard pour remettre en cause l’entrée dans les lieux du locataire, à part si c’est une situation à laquelle le propriétaire a pensé à désigner sur le contrat de location. Le chèque vacances est donc un moyen simple de sécuriser le paiement de la location.
Et quels sont les inconvénients ?
Ce qui est bien avec ce moyen de paiement, c’est que les inconvénients ne sont que minimes.
Le premier inconvénient est une certaine commission de 1% appliqué par l’ANCV, un organisme dont nous allons parler dans la dernière rubrique, à titre de frais de gestion sur le remboursement. Si le montant des chèques est inférieur à 200€, les frais sont de 2€ (donc plus que 1%), et au-delà ils s’établissent à 1%.
Un autre inconvénient serait le délai de paiement, car il est bien plus long que dans le cas d’un paiement par carte bancaire ou chèque standard. Soyez rassuré, en cas de problème, l’ANCV s’engage à vous rembourser sous 21 jours.
Quelles sont les démarches pour pouvoir accepter ce moyen de paiement
Contrairement aux idées reçues, accepter les chèques vacances ne requiert pas beaucoup de démarche administrative supplémentaire.
Afin de pouvoir percevoir des chèques vacances en guise de paiement, le propriétaire de la location saisonnière doit signer une convention avec l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV).En faisant cela, il s’engage à respecter les règles d’utilisation des chèques vacances, d’évidement accepter les chèques vacances en paiement du loyer et enfin à ne pas appliquer de frais supplémentaires pour ce type de paiement. Pour signer cette convention, le propriétaire doit remplir deux conditions :
Premièrement, il doit disposer d’un numéro de Siret, qui est un identifiant numérique de 14 chiffres permettant d’identifier chaque entreprise auprès des administrations. En principe, les loueurs en meublé, même non professionnels, en disposent d’un. Cela ne signifie pas pour autant que la personne doive être immatriculée au Registre du commerce et des sociétés (RCS).
Ensuite, l’hébergement du propriétaire doit être classé « meublé de tourisme », ce qui se fait suite à une demande de classement auprès d’un organisme accrédité. Sinon, le propriétaire doit adhérer à une liste de précisément six labels de tourisme que sont: « Gîtes de France », « Clévacances » , « Bienvenue à la ferme », « Accueil paysan », « Fleurs de soleil », et enfin la « Fédération française des relais d’étape et de tourisme équestre » (FRETE).
La signature de la convention est ensuite gratuite, tout comme l’adhésion à l’ANCV. Le propriétaire n’a ensuite qu’à qu’envoyer les chèques vacances à l’ANCV, qui procédera donc au remboursement du chèque au propriétaire par le montant correspondante, avec cela dit des frais de gestion qui peuvent s’élever à 1 % du montant des chèques au-delà de 200 euros. En dessous de ce montant, les frais ne sont que de 2 euros !
Songez-s’y
Accepter les chèques-vacances témoignera de votre volonté d’accueillir comme il se doit vos nouveaux hôtes dans votre location saisonnière, en leur donnant la possibilité de payer comme ils le souhaitent. Mais pour les propriétaires qui n’ont pas encore entamé les démarches pour être classé meublé de tourisme, ce n’est peut-être pas la peine pour le moment.
Mais si vous êtes déjà classé, n’hésitez pas à faire ce qu’il faut pour signer la convention de l’ANCV ! Cela vous permettra de pouvoir proposer ce moyen de paiement à vos visiteurs, ce qui peut être une bonne opportunité pour vous démarquer des autres et alléger un peu leur dépenses !
